De la com de crise à la communication sensible

Le célèbre site portail CCC – Communication-crise.com vient de changer de nom et d’url suite à une crise juridique. Il se voit obliger de modifier son positionnement pour devenir le magazine de la communication de crise et de la communication sensible. L’arroseur se fait donc arroser.Il y a quelques jours, je reçois un email m’informant de ce changement de nom. L’auteur, Didier Heiderich, explique cette situation de la manière suivante : « A la faveur de l’été et d’une faille dans notre cuirasse juridique, une société commerciale s’est attribuée l’url communication–crise.com. Nous avons dû renoncer au nom de notre site mais ni à son contenu ni à notre volonté de diffuser toujours plus largement de l’information sur la communication de crise ».
Immédiatement, je m’interroge sur les raisons d’une telle situation. Comment une entreprise peut récupérer un nom. Logiquement, si mes souvenirs juridiques sont encore bons, il faut que l’entreprise puisse prouver que le nom de domaine ait été déposé après le dépôt de sa marque. Or dans le cas présent, il s’agit d’une entreprise de conseils multimédia, Artefact. Elle ne semble donc pas à première vue disposer d’une marque relative à ce nom (suite à une recherche très rapide sur icimarques.com). Il se peut alors que Didier Heiderich n’est pas renouvelé son nom de domaine dans les temps. Ceci paraît surprenant, étant donné que nous recevons des alertes de nos hébergeurs.
Ce qui est le plus curieux dans tout çà, c’est que le nom communication-crise.com pointe vers une page de présentation de l’entreprise Artefact, qui informe également de l’existence du site communication-sensible.com. Encore plus étrange, parmi les liens présents sur la page, il y en a un vers une enchère e-bay où l’on peut acheter les noms de domaine entre 15 000 et 25 000 euros (à la date de ce billet). Il semble bien que le vendeur en soit la société Artefact.
Alors, est-ce un bel exemple de cybersquatting ou une autre crise juridique ? Quoi qu’il en soit, je trouve que le site communication-sensible.com n’est pas assez clair sur cette affaire. Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés, mais bon quand même. On attend toujours un minimum d’informations, surtout quand il s’agit d’une crise concernant un spécialiste des crises. J’espère que cette mésaventure fera l’objet d’un article pour éviter à d’autres de telles crises.

Laissez un commentaire