Eurostar mixe les genres

Vous avez certainement vu la dernière publicité d’Eurostar pour ces promotions. Elle met en scène des enfants, tristes de rester chez eux quand leur parent (père ou mère) part en voyages à Londres. Une campagne très tournée famille mono-parentale.Personnellement, il m’a fallu du temps pour comprendre qu’il s’agissait d’Eurostar, car de loin, on imagine plus une publicité pour la maltraitance des enfants, que pour des trains. Florence Joinville de Short Stories, s’est amusée à mettre en comparaison les deux dernières campagnes … le résulat est bleuffant.

Est-ce que de tels écarts de tons sont bons pour une image de marque ? N’est-ce pas la preuve d’un échec de communication ? Qu’en pensez-vous ?

Vos réactions

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    C\’est intéressant, je n\’avais pas vu la plus récente campagne sous cet angle. Eurostar a depuis l\’origine un parti-pris de ton décalé en comunication, que je trouve différenciant et efficace. Ici, les visuels d\’enfants (il y en a 2, un peit garçon et une petite fille) montrent le corollaire du départ des parents qui profitent de l\’offre : l\’enfant déçu, un peu boudeur, ses parents li préfèrent un WE à Londres parce qu\’ils ont été séduits par l\’offre. Le décalage se situe précisément sur l\’effet produit par l\’offre. S\’il fallait tenter de remonter dans la copy start, je proposerais come \”CQFD\” : une offre à laquelle un couple ne peut pas résister. Je dois dire qu\’au départ, j\’ai pensé à une interprétation dans laquelle l\’enfant partirait avec un des 2 parents, et serait entrain de dire au revoir à l\’autre : le parent partant aurait \”abandonné\” son conjoint au profit de l\’enfant (qui serait un peu triste de quitter son papa ou sa maman)… Mais je n\’ai pas pensé à une lecture \”enfant maltraité\” : pourtant, tu as raison, elle émerge. Elle est probablement due à un effet contextuel (campagnes avec visuels confrontables, qui forment un paradigme), qui vient influencer le regard que l\’on porte sur cette campagne. Comme quoi la vision du public est non pas ciblée sur la marque émettrice du message donc non verticale, mais horizontale ie liée à son propre horizon quotidien et culturel.

  2. ---

    Tout à fait, une publicité, c\’est avant tout une image. et nous interprétons tous les images en fonction de nos références.

  3. ---

    Pour ma part, une fois le message compris, je trouve cette pub extrèmement drôle. C\’est la réalisation qui pèche. Si les enfants étaient clairement placés dans un décor genre \”chez mami\” (intérieur vieillot), le ton aurait alors été décalé et le message plus compréhensible et moins dérangeant : l\’enfant n\’est pas livré à lui-même, il est chez quelqu\’un.
    Ce blanc et la quasi absence de décor derrière les enfants induit une solitude, un abandon nécessairement gênant.
    Dans un monde où l\’enfant est roi, l\’image dérange…
    A noter aussi que la moue du petit garçon est plus parlante que celle de la petite fille.

  4. ---

    Je suis d\’accord avec toi sur la qualité de la réalisation.
    Au final, Eurostar arrive quand même à nous faire parler et pour cela, ils ont quand même du mérite.

  5. ---

    salut

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