Quand la télévision inspire les séries télévisées

La qualité des séries télévisées s’explique par plusieurs raisons : signatures de grands noms, moyens financiers importants, audace de certaines chaînes à faible budget comme HBO, … et aussi et surtout par un désir de survie de nombreux auteurs et producteurs. Pour ne pas disparaître face aux émissions de divertissements (unscripted shows), les professionnels des séries (scripted shows) sont obligés de constamment renouveler leurs idées et concepts. Et pour cela, rien de mieux que la télévision elle-même comme lieu d’inspiration.Depuis quelque temps, les chiffres d’audience montrent un intérêt croissant des téléspectateurs pour les séries télévisées au détriment des films de cinéma classique. Dans une interview accordée à l’Express, Laurent Storch, le directeur des acquisitions de TF1, déclare que ce phénomène s’explique par la qualité des séries. « Le téléspectateur est aujourd’hui confronté à un choix : Est-ce que j’accepte de rater un épisode de la série que j’aime pour un film que je peux voir quand je le souhaite ? ».

Une série comme « Urgences » est née au moment où les téléspectateurs adoraient découvrir la vie de ces héros du quotidien. Cela se traduisait par des émissions autour des pompiers, des policiers, des gens qui avaient sauvé des vies dans leur quotidien. Les producteurs d’ « Urgences » ont bien cerné l’attente du public, en mettant en scène des héros simples, en plaçant la caméra au cœur de l’action (mouvements de caméra, termes techniques, …) et en accordant un peu de place à la vie personnelle et sentimentale des héros.

De la même façon, une série comme « 24 heures chrono » s’inspire parfaitement de la télé réalité des années 2000, celle de « Big Brother », de « Loft Story ». La vie filmée 24h sur 24 par plusieurs caméras dans un espace délimité. Le montage de la série permet même de suivre ce qui se passe à plusieurs endroits. « 24 heures chrono a marqué une césure nette en empruntant justement aux codes de la télé-réalité : une histoire en temps réel, avec des personnages anonymes pris dans des situations incroyables », explique Laurent Storch.

L’esprit « Talk show » sur les sujets les plus personnels a quant à lui inspirer les auteurs de séries comme « Sex and the city ». On y partage les discussions de quatre jeunes femmes sur leurs vies privées un peu comme sur un plateau de télévision ou dans une émission de télé-réalité.

Interview de Laurent Storch publiée dans l’Express Mag du 18 au 24 mai 2006

Vos réactions

  1. ---

    On connaissait Sexy or Not, l\’atout trashy de Europe 2 TV avec un jury hors normes et des candidats kitshy kitshy aïe aïe aïe. Un must see digne de chasse et pêche ou de \’moi et ma dv de Nrj 12\’. Le nouveau fleuron de la chaine est: \’Jouer n\’est pas tromper\’. De la real tv au concept novateur. Le titre initial était 4 tocards et une moche, pourquoi avoir changé ? Bref, la moche doit trouver le célibataire, sachant qu\’il n\’y en a qu\’un de célibataire et que les 3 autres sont maqués, leurs nanas assistent d\’ailleurs à l\’émission dans une pièce secrète… Si elle se trompe (la moche), le faux célibataire gagne la thune, sinon c\’est elle qui gagne le blé, si c\’est le célibataire qui gagne… Il gagne la moche et perd sa liberté. Au début on a l\’impression d\’assister à pimp my ride, l\’émission de MTV où XZBIT relooke les caisses, tant les tocards et la moche ont l\’air d\’avoir subi une très longue séance de tuning. Il semblent sortis tout droit du rêve d\’un vendeur du Shop ou du rêve d\’une coiffeuse de chez tchip. Ils sont sensés être hype, ils sont juste ridicules. Nos braves cobayes incarnent le mauvais gout à l\’extreme. A voir de toute urgence, pour ne pas faire.

Laissez un commentaire