Réseaux sociaux, trois ans après

J’ai récemment découvert le billet de Pascal Faucompré (auditoweb.fr) sur son expérience des réseaux sociaux : Bilan de trois ans de réseautage en ligne.

Dans son billet, Pascal revient sur toutes les expériences qu’il a pu avoir avec des sites tels que Viadeo, Myspace, Facebook, etc. Et après trois ans d’expérience, il en tire une sombre conclusion : les retours ne sont pas aussi importants que l’on pourrait bien le croire.

Au total des centaines d’heures dilapidées pour peu de résultat, si ce n’est : quelques échanges musclés avec un italo-belge* finalement exclu du réseau, des promesses de contrats sur 6nergies et Viadeo et pour lesquels j’attends encore, des heures de tests et de recherche pour peu de résultat.

Ce billet est à mon sens intéressant pour deux raisons : Tout d’abord, parce qu’il met en avant le fait que la logique de réseau n’est pas aussi simple que l’on veut bien le laisser croire. Il ne suffit pas d’avoir une fiche pour obtenir des contacts. Il faut du temps pour se constituer un réseau et cela s’entretient. Je pense également que l’immensité des contacts offerts par le web diminue radicalement les chances de créer une vraie relation. On est trop tenté à s’éparpiller au lieu de se concentrer sur quelques contacts. Alors si internet permet d’avoir des milliers d’amis (selon la définition de Facebook), il limite également les vrais rencontres. Cela me fait penser également à un article paru dans Technikart, il y a déjà quelques mois, sur les soirées Myspace. Le journaliste racontait l’ambiance de cette soi-disante “mega soirée d’amis”. Eh bien, au final, les gens qui se connaissaient déjà restaient entre eux et les autres, venus seuls, repartaient seuls. Dur constat !

Pascal soulève également la question de fond qui va occuper plus d’un juriste dans les années à venir : le stockage des données et leur propriété. En effet, tout ce que vous publiez sur ces sites est sauvegardé et stocké par les détenteurs de ces sites. Vous perdez donc le contrôle sur une partie de vos informations et qui sait comment elles seront utilisées à l’avenir. Grand débat !

Vos réactions

  1. ---

    C’est exactement le constat que je fais sur mes 2 années de réseautage (quoique moins intensives que l’auteur de cet article) : de nombreux contacts, mais un “taux de transfromation” minime. Viadeo reste intéressant pour une recherche d’emploi, en parallèle des recherches classique. Concernant la prospection… J’en doute un peu. Quant à Facebook, j’y suis inscrit, mais c’est simplement parce que j’y ai été invité. Passer du temps sur Facebook, au détriment de la tenue d’un blog pro ou d’un investissement personnel sur un projet, voilà qui représente (à mes yeux) une grande illusion. Ce qui n’empêche que certains contacts créés via le networking sont devenus aujourd’hui des relations plus “concrètes”. Mais elles sont rares et dépendent d’autres raisons.

  2. ---

    Ah c’est exactement le constat que je me fais tous les jours en ce qui concerne le réseaux sociaux purs et durs. Les réseaux sociaux c’est des relations presse blogueurs et pas grand chose d’autre en fait.
    Alors que le blog, lui est utile, nécessaire et apporte énormément ! Par exemple mes blogs m’ont permis d’obtenir des stages dans les boites que jevoulais et aussi de m’implanter en tant que vraie pro dans un secteur très fermé.

  3. ---

    Merci Arnaud d’avoir pris mon billet en référence. En effet, le bilan est consternant : beaucoup de temps perdu pour peu de résultats. Et je ne parle même pas de twitter et seesmic !!
    Attention, c’est une vision de professionnel. Maintenant à titre de loisir chacun est libre d’y trouver son compte.

  4. ---

    Je suis tombé ce week-end sur un article dans le magazine féminin Biba (mars 2008) qui parle des désabusées de Facebook. Eh bien, cette désillusion semble toucher aussi bien les professionnels que les loisirs. Je pense qu’il y a un sentiment de tromperie face aux termes utilisés : “amis”, “communautés”,”contacts”, “réseaux”. On pense qu’internet va faciliter et va même faire le plus gros du boulot, alors que non, il permet juste de toucher un public à une échelle plus large. Mais derrière, cela demande autant de travail.
    Dans cet article, ils mettent également en avant la problématique du stockage des données et de leur usage par n’importe quel amis Facebook. A lire.

  5. ---

    Effectivement la réflexion est clairvoyante et de bon sens, avons nous intérêts à avoir des centaines de contacts à travers le monde avec qui nous ne construirons sans doute pas grand chose. Je pense que si l’on passe trop de temps à se forger une identité numérique au détriment de nos expériences et de nos projets on finira par ne plus avoir d’identité.

  6. ---

    Oui, non, oui… En effet, professionnellement, tout le monde à des raisons d’être désillusionné et c’est un euphémisme. En définitive c’est décevant, mais surtout dommage que de telles initiatives dégénèrent, car dans le fond ce devait être très enrichissant. Je ne précise pas pour qui !
    Bref, de grandes vitrines très virtuelles.

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