L’avenir incertain de l’emailing …

On peut même annoncer que l’emailing est mort, si l’on en croit les propos d’Olivier Cerf dans sa tribune publiée sur le site du Journal du Net. Il met en effet en avant quelques grandes orientations sur l’avenir du marketing direct online et sur la fin de l’emailing classique.

Quand on sait que sur 100 emails envoyés, 20 en moyenne seront reçus, on peut en effet s’interroger sur la pertinence de cet outil. Et sur ces 20, combien seront automatiquement supprimés sans avoir été ouverts ? Combien seront lus et cliqués ? Combien seront mémorisés par l’internaute ?

Entre les filtres anti-spams et la touche « supprimer » des internautes, il devient en effet impossible de continuer à penser que ce support offre un bon rapport qualité/prix. Pour obtenir un plus grand nombre de clics, il devient nécessaire d’élargir la base de données ce qui d’une part polluent les messageries et d’autre part augmente le coût moyen du contact.

Olivier Cerf pose en fait les jalons d’une nouvelle manière de penser le marketing direct. Il nous invite à penser nos actions autour d’offres bien spécifiques et de campagnes plus globales comprenant le web, l’email et le reste.

Parmi les exemples qu’il cite, un a attiré mon attention : « Ce qui vous a plu, ce que vous avez partagé, c’est le contenu de cette campagne plus que l’offre produit qui y est associée. Ce contenu se charge d’une signification forte. Ce dont on parle, ce que l’on souhaite recevoir comme information, ce vers quoi l’on surfe, c’est la dernière campagne de x ou le nouveau lancement de y… rarement le dernier ordinateur portable avec écran 21 pouces proposé par l’annonceur. »

En effet, est-ce que nous nous mettons vraiment dans la peau du lecteur quand nous rédigeons nos emails ? Pas si sûr. Nous pensons trop souvent et à tord qu’il est préférable d’en mettre plus que moins. Et il faut bien l’avouer, on s’est tous dit au moins une fois : « autant rajouter les données techniques complètes, ça ne coûte pas plus cher en frais de création et de diffusion, et on ne sait jamais, cela peut intéresser le lecteur. » Alors que dans les faits, il faut partir de ce qu’attend l’internaute, et lui proposer ensuite des solutions simples pour compléter son information ou pour passer à l’acte.

Je rejoins en grande partie les idées d’Olivier Cerf, car je trouve que nous sommes pollués par les emails et finalement par un marketing direct qui ne l’est pas tant que çà.

  • N’est-il pas plus intéressant de proposer des sites internet ciblés selon la population pour leur apporter une information sur-mesure ?
  • N’est-il pas plus intéressant de souscrire des abonnements via des flux RSS ou des SMS sur des sujets bien précis, comme recevoir les résultats des matchs de telle ou telle équipe sportive ?
  • N’est-il pas plus intéressant d’exploiter au maximum les techniques de géo-localisation et d’identification sur son site internet pour proposer l’information la plus personnalisée possible ?
  • N’est-il pas plus intéressant de promouvoir un site événement au travers d’actions de communication plus classiques pour ensuite récolter les coordonnées des consommateurs les plus motivés ?
  • En conclusion, n’est-il pas aujourd’hui plus pertinent de penser votre stratégie de marketing direct online en dehors de l’emailing ?

Vos réactions

  1. ---

    Bonjour Arnaud,

    Jérôme Stioui a réagi à l’article d’olivier en publiant une tribune sur le journal du net:

    “L’avenir de l’e-mailing ? L’e-mailing sophistiqué !”
    http://www.journaldunet.com/expert/crm-marketing/25334/l-avenir-de-l-e-mailing-l-e-mailing-sophistique.shtml

    je t’invite à la lire.
    bon courage à toi.

    cordialement
    antoine

  2. ---

    On revient sur l’argumentaire de ceux à qui l’ont se plaint de recevoir tant de spams et qui répondent régulièrement que si des #### continuent à en envoyer, c’est sans doute qu’ils y trouvent un retour .. et donc, qu’il y a des gens pour le slire, y croire, acheter. Cette nouvelle “population” d’internaute croit plus facilement ce qu’elle reçoit dans sa boite mail que des gens qui ont déjà une bonne expérience des héritage à aller récupérer et autres outils pour s’allonger la virilité et je pense que ce n’est que quand tous nous serons connectés et qu’aucun n’acceptera de croire à ces #### que le spam diminuera, que l’emailing redeviendra un média de confiance et que les investissement reprendront.

  3. ---

    En effet, je ne comprends pas comment l’emailing peut être encore si choyé.
    J’ai tellement été surpris de voir au salon eMarketing le nombre d’entreprise spécialisé dans l’emailing…
    Pour une partie des utilisateurs, le mail est considéré comme intrusif.
    Pour ma part, je pense qu’avec le temps et l’évolution des usages, les campagnes d’emailing seront troquées contre un blog bien tenu, riche en contenu et plus seulement en offres commerciales. Pour autant, si les annonceurs souhaitent toucher leurs cibles il faut leur apporter l’information, et faire donc usage du RSS.
    Or, le RSS reste encore peu développé auprès du grand public…

  4. ---

    Merci Antoine pour le lien vers la tribune des défenseurs de l’emailing. Si je ne conteste pas leurs chiffres, je pense quand même que nous pouvons imaginer et mettre en place des campagnes de marketing direct moins intrusives et moins polluantes en termes d’information. Certes, nous avons des adresses email, seulement nous en avons aussi plusieurs (professionnelles et personnelles) et que nous ne souhaitons pas qu’elles soient autant polluées.

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