Nos comportements face à l’emailing

Une étude réalisée par Experian CheetahMail sur le marché français de l’emailing en 2007, montre concrètement que nos comportements face aux emails ralentissent le marché. Notre changement de comportement soulève une nouvelle fois la question de l’avenir de cette forme de marketing direct.

  • Le taux des NPAI (courriers envoyés sur des adresses email erronées) atteint entre 8 et 9%. Dans certains secteurs d’activité, il monte jusqu’à 14%.
  • Entre le premier trimestre et le quatrième trimestre 2007, le pourcentage d’emails ouverts à chuté de 7 points pour atteindre une moyenne de 20% en fin d’année.
  • Le taux de clic moyen chute également entre le début et la fin d’année 2007 pour atteindre 4.65% au quatrième trimestre.
  • Le taux de désabonnement augmente entre le début et la fin d’année, pour arriver à une moyenne de 0.19%. C’est le secteur du tourisme qui lasse le plus avec un taux de désabonnement de 0.29%
  • Le taux de réactivité qui mesure le nombre de cliqueurs parmi les personnes qui ont ouverts et lus l’emailing reste en moyenne à 22%.

Ces chiffres montrent que l’usage abusif de l’emailing nous amène à prendre nos distances par rapport à ce support. Nous prenons de moins en moins de temps pour lire les messages que l’on reçoit et on supprime directement, sans les ouvrir, les messages à caractères publicitaires non voulus. Il devient pertinent de repenser son usage de façon plus limitée et ciblée et surtout dans un dispositif plus global. Sinon, on risque d’atteindre l’overdose.

Vos réactions

  1. ---

    Tout à fait d’accord avec ce billet. Aujourd’hui, l’e-mailing est confronté aux même problèmes que les autres formes de publicité: le client potentiel est tellement inondé de messages promotionnels qu’il finit par ne plus y prêter attention. Ainsi, la baisse du taux d’ouverture des emails peut être comparer au phénomène de “banner blindness” pour les publicités en ligne.

    Pour réussir une campagne il faut donc trouver des moyens originaux de se différencier et de donner envie au consommateur. Le problème pour l’email est qu’il est très difficile de donner envie alors que les destinataires des messages ne les ouvrent même pas!

    L’actu de l’e-pub
    http://mbaebusiness.ning.com/group/eadvertising

  2. ---

    Après avoir vanté le push pendant des années, par le biais notamment des newsletter, on se rend effectivement compte que cette prolifération d’informations finit par envahir le lecteur… qui efface parfois avant même de les lire des mailings auxquelles il s’était pourtant inscrit.

    C’est exactement la raison pour laquelle je pense vraiment que les flux RSS (ou d’autres technologies identiques qui leur succèderaient) sont amenés à remplacer les newsletter dans un futur proche.

    D’autant qu’ils ont l’avantage de mettre en pratique un réel “opt-in” du lecteur – contrairement aux mails, où l’on reçoit encore tellement de spam…

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