Bill Clinton aurait en effet déclaré lors d’une interview, qu’aujourd’hui, « on n’a plus que 10 minutes pour corriger une erreur avant qu’elle ne fasse la une des médias ». Je trouve cette citation vraiment significative de notre époque. Où que nous soyons, il y a toujours une personne (journaliste ou non) pour enregistrer un événement et pour le diffuser.
Avez-vous d’ailleurs remarqué à quel point, que depuis quelques années, les grands événements sont souvent plus filmés par des amateurs que des professionnels ? Que ce soit pour un accident, un attentat ou une manifestation, il y a toujours une personne qui filme, qui enregistre du son, qui prend des photos. Si les médias traditionnels n’en parlent pas, un internaute le fait sur un site collaboratif. Et dès qu’internet en parle, les médias classiques reprennent l’information.
Finalement, nous ne pouvons pas échapper au regard des autres. Et comme le dit à demi-mot, Bill Clinton, nous n’avons plus le droit de nous tromper, car toute erreur risque de resurgir avant même que nous nous en rendions compte. Mais, si cela peut paraître positif pour la démocratie, n’est-ce pas aussi une peur qui risque de paralyser nos décisions, voire de modifier nos comportements ? Est-ce finalement si bénéfique ? Pour ma part, j’en doute et je peux vous avouer que j’y réfléchis depuis un moment. Maintenant que c’est publié, le décompte est lancé et je dois assumer mon éventuelle erreur : celle d’avoir publier ce billet.