10 minutes pour corriger une erreur

Bill Clinton aurait en effet déclaré lors d’une interview, qu’aujourd’hui, « on n’a plus que 10 minutes pour corriger une erreur avant qu’elle ne fasse la une des médias ». Je trouve cette citation vraiment significative de notre époque. Où que nous soyons, il y a toujours une personne (journaliste ou non) pour enregistrer un événement et pour le diffuser.

Avez-vous d’ailleurs remarqué à quel point, que depuis quelques années, les grands événements sont souvent plus filmés par des amateurs que des professionnels ? Que ce soit pour un accident, un attentat ou une manifestation, il y a toujours une personne qui filme, qui enregistre du son, qui prend des photos. Si les médias traditionnels n’en parlent pas, un internaute le fait sur un site collaboratif. Et dès qu’internet en parle, les médias classiques reprennent l’information.

Finalement, nous ne pouvons pas échapper au regard des autres. Et comme le dit à demi-mot, Bill Clinton, nous n’avons plus le droit de nous tromper, car toute erreur risque de resurgir avant même que nous nous en rendions compte. Mais, si cela peut paraître positif pour la démocratie, n’est-ce pas aussi une peur qui risque de paralyser nos décisions, voire de modifier nos comportements ? Est-ce finalement si bénéfique ? Pour ma part, j’en doute et je peux vous avouer que j’y réfléchis depuis un moment. Maintenant que c’est publié, le décompte est lancé et je dois assumer mon éventuelle erreur : celle d’avoir publier ce billet.

Vos réactions

  1. ---

    Je suis de ton avis sur notre monde où beaucoup de nos activités en plus de ce que l’on dit, de ce qui est rapporté… sont basé sur la vitesse, la pseudo urgence…

    Pour revenir à l’erreur, elle engendre un autre phénomène : assumer ses erreurs !

  2. ---

    Rien ne sert de courir; il faut partir à point

    yoda
    http://www.ubest1.com

  3. ---

    Les médias sont à la recherche de toutes ces petites erreurs qui peuvent devenir des situations problématiques, des enjeux. Sensationnalisme à tout prix, les mauvaises nouvelles font la une et les bons coups se font discrets.

    L’information n’a jamais été aussi instantanée et continue. Poussés par des délais qui n’ont jamais été aussi serrés, les journalistes ne prennent souvent pas le temps de valider leurs sources ou de couvrir les “deux côtés de la médailles” sur une problématique. Les erreurs “médiatiques” deviennent donc aussi monnaie courante…

Laissez un commentaire