La presse magazine dans 5 ans

Price Waterhouse Coopers vient de présenter les résultats d’une enquête sur l’avenir de la presse magazine. Il en ressort une croissance positive pour cette dernière dans les 5 années à venir de 2% dans les pays matures à 9% dans les pays émergents.

Toutefois, ils pointent un virage vers le numérique. Selon leur enquête, aujourd’hui 60% des personnes préfèrent le support papier. Mais 50% pensent que d’ici 5 ans, ils passeront plus de temps à lire du numérique que du papier. Mais cette vision diffère selon les secteurs. En effet, les lectrices de féminins et des titres d’art de vivre demeurent attachées à leur format papier, alors que les lecteurs de magazines sportifs et économiques sont attirés par le numérique.
Point crucial de ce changement de comportement : le prix. En effet, les gens veulent bien lire leur magazine en ligne, sur un ordinateur ou un mobile, à condition de le payer moins cher (de 30 à 45% du prix du papier).

Or l’information sur internet reste dans sa majorité gratuite. La question qui se pose est donc : si les magazines abandonnent le support papier au profit du web pour suivre des tendances de consommation pourront-ils réellement continuer à vendre leurs informations ? Est-ce qu’un modèle de presse payante peut vraiment s’imposer sur internet ? Est-ce que finalement le papier n’est pas la marque de fabrique, l’élément différenciant entre une presse payante et une presse gratuite ?

Certes, il existe des titres de presse gratuite sur support papier, mais combien vont survivre à la chute du marché publicitaire ? Et proposent-ils vraiment la même qualité d’informations ? Est-ce que le seul et unique critère pour évaluer la qualité d’un journal n’est pas justement de voir si les gens sont prêts à l’acheter ? Tant de questions qui restent toujours en suspens.

Enfin, parmi les résultats de l’enquête on peut lire que les jeunes de 12 à 25 ans sont déjà habitués au format numérique et privilégient ce format. Face à cette donnée, je m’interroge sur les comportements à venir de cette tranche d’âge. Vont-ils continuer à rester accros à la technologie, ou vont-ils s’approprier des supports plus classiques et traditionnels comme le papier en vieillissant pour d’une part faire comme leurs parents et d’autre part parce que leur pouvoir d’achat leur permettra d’acheter des livres ou des magazines. Je prends mon propre cas, quand j’étais ado, je copiais sur des cassettes (eh oui, question de génération !), deux à trois disques que j’empruntais à la discothèque toutes les semaines. Au fur et à mesure des années, mon pouvoir d’achat aidant j’ai cessé d’emprunter des disques pour les acheter. Et vous qu’en pensez-vous ?

Pour plus de chiffres sur l’étude, lire l’article paru sur le site TarifMedia.

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