Ma vision du web 3.0
Je pressens que dans les mois à venir, nous allons tous parler de web 3.0. Tout blogueur qui se respecte va tenter de définir sa vision de ce nouveau concept. Alors, je profite du calme de la période estivale pour me lancer !
Tout d’abord, je vois trois grandes raisons à penser un web 3.0. Premièrement, parce qu’il faut bien lancer un nouveau concept étant donné que le web 2.0 s’essouffle depuis que l’internaute lambda se l’ait approprié. De plus, parce que l’on a certainement fait le tour des possibilités en matière d’internet participatif (crowd sourcing ou autres médias sociaux). Enfin, parce que le web est devenu tellement central qu’il doit être repensé comme tel.
Ma vision du web 3.0 est beaucoup plus pragmatique que théorique. Je laisse en effet la réflexion théorique aux différents spécialistes, pour me concentrer sur les besoins que j’ai ressentis au fil des projets que j’ai pilotés. Je vous invite d’ailleurs à lire l’excellent billet de Fred Cavazza sur les prémices du web 3.0 ou « web squared ».
Si l’on schématise un peu l’histoire du web, nous sommes passés de l’ère où les émetteurs publiaient leurs informations à celles où les lecteurs – récepteurs réagissaient. Nous sommes donc aujourd’hui arrivés à une situation où tous les acteurs d’une organisation peuvent échanger, travailler et participer sur un même site internet. Cela signifie donc qu’une entreprise diffuse des informations vers ses clients depuis son site internet, et qu’elle réceptionne dans le même temps des données de la part de ses mêmes clients via ce même site web.
Le site internet devient donc au fur et à mesure la pierre angulaire des organisations. Seulement, peu de personnes l’ont aujourd’hui pris en compte et encore moins pensé comme tel. Tout l’enjeu du web 3.0, selon moi, sera donc de concevoir et d’organiser le site internet comme la colonne vertébrale d’une organisation. Cela dépasse le simple développement de quelques fonctionnalités pour concerner l’ensemble de l’organisation interne (management, diffusion de l’information, etc.)
Mon web 3.0 repose donc sur une intégration du site internet dans l’ensemble du système d’information interne. Et dans un second temps, cela signifie que tous les systèmes d’information des clients pourront avoir des passerelles avec le site internet du fournisseur. L’enjeu derrière cette gigantesque toile est bien évidemment le temps : ga gner du temps en limitant la saisie et gagner du temps en évitant les erreurs.
Cette nouvelle vision du web va changer beaucoup de choses car du simple outil marketing, le site internet va devenir un élément central de la société. L’intégralité des données y seront stockées. Aujourd’hui, la grande majorité des entreprises créent ou mettent à jour leur site internet en fonction de leurs éditions imprimées. Ainsi, c’est quand on envoie le nouveau catalogue papier aux clients que l’on met à jour le site internet. Dans le web 3.0, on pensera différemment, en mettant d’abord à jour le site internet (base de référence) et en créant ensuite à partir d’un export des données le catalogue imprimé. On ne rentrera ainsi l’information qu’une seule fois.
Autre exemple, une information laissée par un client sur le site internet comme une simple demande de catalogue mettra automatiquement à jour la fiche client dans le système interne. Voire-même, il y a des chances pour que la gestion du fichier clients deviennent à l’avenir la responsabilité des clients et non plus du service marketing. Il est en effet aujourd’hui accepté par tous qu’un profil sur Facebook, LinkedIn, … doit être actualisé par son détenteur, alors pourquoi pas ses coordonnées auprès de ses fournisseurs.
Nous disposons déjà d’une grande partie des outils pour réaliser cette nouvelle étape du web 3.0. Ce n’est maintenant plus qu’une question de management et de décisions. Et vous qu’en pensez-vous ?
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