L’email vert arrive sur le marché de l’emailing

email vert L’agence B2D1 vient de packager une offre très « Green IT » pour offrir une campagne d’emailing verte et responsable. A mon avis, on frôle le greenwashing, mais ils ont au moins le mérite de mettre en avant que l’emailing, tout comme le web et l’ensemble de l’informatique sont aussi très consommateurs d’énergie.

Leur offre consiste à router les emails via des serveurs alimentés par des énergies renouvelables et à conseiller les clients sur une meilleure segmentation et qualification de leur base pour éviter les NPAI, et la pollution de messages publicitaires. La finalité est donc d’envoyer moins, mais mieux et avec de l’énergie verte. Le tout pour avoir des campagnes plus économiques.

Comme quoi, plus on est responsable et respectueux et plus on gagne de l’argent.

Vos réactions

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    Le principal coût énergétique d’un e-mail n’est pas son routage mais la lecture sur l’ordinateur / smartphone du destinataire. Si l’offre de B2D1 tient compte de cette consommation (celle du destinataire), alors, et seulement à cette condition, on peut dire que cet e-mail est “neutre carbone”.

    De là à parler d’e-mail “vert”, c’est du pur greenwashing. D’une part parce que le terme “vert” ne signifie rien. D’autre part, parce que l’impact de l’envoi et de la lecture de cet e-mail ne se limite pas à d”éventuelles émissions de CO2. Si l’on veut avoir une approche scientifique, il faut considérer tout le cycle de vie (ACV) et prendre en compte la pression sur les écosystèmes engendrée par la fabrication du matériel et les pollutions de ce matériel en fin de vie. N’oublions pas que la biodiversité s’écroule à un rythme 1000 fois supérieur au passé….

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    Merci pour ces compléments d’information.

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    Voilà un débat intéressant. Nombre d’entreprises propose de passer des factures papier aux e-factures avec pour argumentaire l’écologie. On nous alerte régulièrement sur la nécessité de moins consommer de papier, la dématérialisation de ces supports me semblait donc une bonne solution. Dans mon entreprise, nous avons décidé de lancer l’e-relevé. Nous avons, en toute bonne foi, avancer entre autres arguments, l’aspect écologique de la démarche. Argument retiré suite à des observations extérieures telles que Green IT a pu faire suite à votre post. Maintenant, une vraie question se pose : qu’est-ce qui est le plus écologique (en tout cas le moins nocif) : continuer à envoyer des relevés de comptes tous les mois à nos millions de clients (je parle pour les banques en général) ou passer à l’e-relevé ? Comment étudier les impacts environnementaux de chacune des 2 options ? Peut-être que les nouveaux outils mis en ligne par l’ademe pourront nous y aider. Par principe, je me méfie toujours des nouvelles normes vertes proposées par les fournisseurs et autres organismes. Difficile pour des néophytes de s’y retrouver. Je ne parle même pas des informations contradictoires sur ce type de sujet. Exemple : le papier recyclé serait finalement polluant !

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