Doit-on bannir la créativité dans la communication B to B ?

Est-il concevable de privilégier le côté créatif uniquement quand on s’adresse à un consommateur ? Est-ce que de par sa nature, le professionnel refuse la fantaisie ? Le débat est levé. L’exemple de la BNP apporte un nouvel éclairage à cette réflexion.Nous ne remettons pas en question la différenciation des messages en fonction des cibles, mais plus le ton avec lequel on les présente à chacune. Les professionnels, dans le cadre de leur travail, attendent certaines informations et sont plus sensibles à certains arguments que de simples consommateurs. Il demeure donc nécessaire de distinguer les informations que l’on fournit à un vendeur de voiture de celles qui se destinent aux acheteurs finaux.

Le débat porte en fait sur la manière de présenter ces messages. Nous avons tous en-tête le schéma de la publicité technique publiée dans une revue professionnelle : une création réduite à quelques photos de produits reliées par des effets de dégradés, des blocs textes imposants et un logo un peu mégalo. Est-ce que ces annonces publicitaires sont efficaces ? Doit-on volontairement freiner l’audace créatrice pour parler aux professionnels ?

Le dircom de la BNP considère la frontière entre B to B (Business to Business) et B to C (Business to Consumers) comme une hérésie. Car notre vendeur de voiture est lui aussi un acheteur de voiture en dehors de son travail. Nous sommes donc tous de potentiels consommateurs. Cela se traduit concrètement, dans le cas de la BNP, par des outils de communication destinés aux professionnels qui sont dans le même esprit que les campagnes consommateurs ( références au cinéma et à la BD). Dans une interview accordée au magazine CB News, le directeur de la communication explique qu’une communication efficace passe par « la convergence des signes ». En d’autres termes, la BNP qui se positionne comme « la Banque d’un monde qui change » doit émettre les mêmes signaux à tous ses contacts. La cohérence de son positionnement passe par une image semblable auprès de toutes ses cibles.

Vos réactions

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    Tout d\’abord merci pour ce blog Arnaud, je le trouve riche et varié.

    Cet article est intéressant… Il pose enfin le faux problème des différences de forme entre communication b to b et b to c… et les paroles d\’Antoine Sire sont une bonne caution 😉
    Je pense que petit à petit noous sortirons de l\’académisme des précepts de la communication b to b…qui ne sera possible qu\’avec le soutien des directions générales (très frileuses en la matière), un encouragements dans les cycles de formation…
    Juste un petit bémol : n\’oublions pas qu\’en b to c, les entreprises parlent de plus en plus à des communautés différentes mais impportantes en nombre et adaptent alors leur communication.
    Alors que le positionnement d\’une entreprise b to b fait que son panel de clients et de prospects est beaucoup plus faible.. S\’il faut être audacieux, la précipitation n\’a aucune place… il faut savoir agir prudemment..

    Stéphane

  2. ---

    Le débat mérite en effet d’être soulevé
    Seulement, autant pour l’exemple de la BNP je dis pourquoi pas mêler du b to c au b to b.
    Mais devant des produits à la technicité pointue où les caractéristiques technologiques sont le premier critère d’achat je ne vois pas comment adapter ce type de message aux consommateurs finaux

  3. ---

    A mon avis, nous ne devons pas trop quitter de vue le lien ombilical vendeur-acheteur qui exige que le vendeur soit motivé pour la promotion d’un produit. de cette motivation se dégage la connaissance du produit de fond en comble; pour ma part en situation b to b, existe une causalité, le vendeur emetteur propose les qualités de son produit et le vendeur recepteur doit pouvoir être flatté par l’offre;les deux vendeurs n’étant des consommateurs finaux se comportent comme en consommateurs d’un autre genre (professionnel, par ailleurs, en b to c, l’acheteur final n’a seulement pas des capacités professionnelles pour savoir si la motivation qui le pousse ves le produit est – elle vraie? Dans touq les cas,il n’y a que le final qui est en danger, et c’est ici que la créativité doit en toute sincerité rapprocher l’image perceptive à l’image psychique, et là, b to b et b to c feront la victoire tout simplement de la communication.

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