Quiestlemoinscher.com ou les limites de la publicité comparative

Le Journal du Net vient de publier un décryptage très intéressant sur la décision de justice qui a obligé les supermarchés Leclerc a fermé leur site de comparaison : quiestlemoinscher.com. Cet article revient sur les limites juridiques de ce type de publicité.Pour rappel, les supermarchés Leclerc ont lancé au mois de mai un site internet événementiel pour soi-disant renseigner les consommateurs sur les supermarchés les moins chers de leur région. Suite à une plainte de Carrefour, la justice a ordonné la fermeture du site le 8 juin dernier.

Le principe du site était le suivant : pour une zone géographique choisie, le site vous indiquait le classement des marques de supermarchés de votre région, du plus cher au moins cher. Bien entendu, les centres Leclerc étaient toujours les moins chers et les marques de Discount étaient absentes. Autant dire que le site n’apportait rien de concret aux internautes.

Ce site faisait donc de la publicité comparative. Depuis quelque temps, cette dernière est autorisée en France, mais comme l’indique les avocates interrogées par le Journal du Net, elle est n’est possible que si elle répond aux deux exigences suivantes : exactitude et objectivité.

La loi précise que l’annonceur doit veiller à “comparer objectivement une ou plusieurs caractéristiques essentielles, pertinentes, vérifiables et représentatives des biens ou services objets de la comparaison dont le prix peut faire partie (art. L.121-8 alinéa 3 du Code de la consommation) et doit être en mesure de prouver dans un bref délai l’exactitude matérielle des énonciations, indications et présentations contenues dans la publicité” (art. L.121-12).

Dans le cas présent, Leclerc n’a pas indiqué sur son site la méthode utilisée pour son étude et a juste mentionné qu’il s’appuyait sur une comparaison des prix de 3500 produits sur un catalogue de 70 000.

Les deux avocates avancent également les risques que peuvent encourir l’annonceur ainsi que son agence pour publicité mensongère. En effet, l’agence est dans ce cas complice de la publicité mensongère.

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