Pour une communication responsable 3

Et si la communication responsable consistait à limiter la diffusion d’informations aux plus essentielles. Cela éviterait la pollution de messages et surtout limiterait la production d’outils souvent inutiles car porteurs d’un message de second ordre.

Quand je discute avec des journalistes, j’ai par exemple souvent la remarque qu’ils sont généralement sollicités pour des informations inintéressantes pour leurs lecteurs. Une simple mise à jour, ou encore une information tellement ciblée qu’elle n’intéresse personne en dehors d’une population réduite. Notre responsabilité revient donc à savoir déterminer un degré d’importance aux informations que l’on souhaite communiquer et à savoir s’abstenir de prendre la parole quand le sujet n’en vaut vraiment pas la peine. On pense tous, encore trop souvent, qu’il vaut mieux faire un communiqué même s’il n’est pas repris dans la presse plutôt que de ne rien faire. Est-ce si judicieux ?

Je pense pour ma part qu’il est finalement plus pertinent de limiter le nombre de sujets pour privilégier ceux qui en valent la peine. Prenons l’exemple, d’une société qui propose plusieurs produits. Et bien, il sera à mon avis plus intéressant de communiquer essentiellement sur la vraie nouveauté et de se concentrer que la dessus, plutôt que d’en parler un peu, ainsi que de la petite mise à jour de tel autre produit, ou de telle autre actualité hyper ciblée.

Nous vivons dans une société polluée par les messages, où il devient impossible de lire une information dans son contexte. Cette profusion d’infos entraîne parallèlement un gaspillage d’énergie et de matières premières qui me paraissent très souvent inutiles.

Alors, je me demande si le rôle d’un communicant responsable ne revient pas à réduire les dépenses énergétiques liées à la pollution d’information.

Si cela vous paraît évident, regardez quand même bien les dernières opérations de communication que vous avez réalisées en vous demandant lesquelles étaient vraiment importantes.

Vos réactions

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    Moui… mais je pense que c’est relatif. Enfin ça a ses limites, et puis on peut se tromper sur notre jugement.

  2. ---

    C’est une théorie qu’essaient en prncipe d’appliquer les spécialistes du MD (ciblage et adéquation du message – marketing one to one) mais on entre en contradiction avec ton autre sujet sur l’effet psychologique en communication. http://arnaudmeunier.com/blog-notes/index.php/?p=431-l%e2%80%99effet-psychologique-en-communication#more-431
    Parfois, il faut “faire masse” même si on est hors cible…

  3. ---

    Non, nous ne sommes pas en contradiction, car on peut parfaitement relayer une seule et importante information sans se perdre dans les autres. Par exemple, en ce moment on ne parle que de l’iphone de Mac et le nouvel OS est relayé uniquement dans la presse spécialisée. Cette année de Mac, on ne retiendra que l’iphone.

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