Est-ce que Google ne doit pas devenir un service public ?
Cette question de Jean-Marc Hardy résume assez bien l’ensemble des propos, idées et réflexions partagées lors la table ronde sur l’avenir des contenus web organisée par l’Indemmatic.
En effet, parmi les différents sujets traités, la question de l’identité numérique, du stockage des données, du futur bureau virtuel et encore des réseaux sociaux ont conduit l’ensemble conférenciers à s’interroger sur le pouvoir d’une structure comme Google, pierre angulaire de tout cet avenir. En effet, Google dispose d’un pouvoir hors norme, car il gère nos emails, nos vidéos, nos documents partagés, nos pages web, notre présence virtuelle, etc. Et finalement toutes ces données sont entre les mains d’une entreprise dont sa stratégie reste : « offrir du gratuit pour être populaire et pouvoir ainsi vendre de la publicité ».
Alors la question de Jean-Marc Hardy a le mérite de poser le problème sur la table et de mettre en évidence un cas de conscience partagé par de nombreux internautes : Pouvons-nous et devons-nous faire confiance à Google ? Et si oui, pour quelle raison ? Si non, à qui alors ? Est-ce que l’internet de demain, qui sera la colonne vertébrale de nos activités, ne doit pas être géré par des structures dégagées de tout objectif de profits ? Oh, certes, de nombreuses structures étatiques à travers le monde ne sont pas plus neutres et objectives que Google.
Pour ma part, un peu idéaliste certes, je pense que les acteurs du web de demain seront obligés d’avoir et de respecter une éthique pour gagner la confiance des internautes. Si la majorité des utilisateurs restera certainement sensible à l’argument du gratuit, une partie de la population sera prêt à payer un service hors-norme, auprès d’acteurs irréprochables au niveau éthiques. Un enjeu pour les futurs directeurs généraux et directeurs communication de ces établissements.
A la fin de cette conférence, je me suis vraiment demandé ce que l’auditoire pouvait en retirer. Et après quelques jours de recul, je pense que la problématique la plus forte de cette table ronde est finalement la relation « internet et le respect de l’identité ». Ce point auquel on n’accordait que très peu d’importance il y a encore quelques mois, devient crucial à cause de l’effervescence des réseaux sociaux. Cette problématique devrait d’ailleurs faire l’objet de la prochaine table ronde de blog en Nord.
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