La neutralité d’internet est en danger

logo de l'open internet coalitionPlusieurs grands noms de l’internet s’unissent aux Etats-Unis et en Europe au nom de la protection de la neutralité du web. En effet, les fournisseurs d’accès tentent de faire passer des projets de loi qui les autorisent à filtrer le contenu présent sur le web.

Jusqu’à présent internet était le même quelque soit l’endroit où l’on se trouve (enfin presque si on met de côté la Chine) et quelque soit le matériel que l’on utilise. Les investissements des opérateurs étaient essentiellement concentrés sur l’expansion du réseau et de la bande passante (tuyaux dans lesquels circulent les données). Mais depuis quelque temps, plusieurs d’entre eux envisagent les choses différemment pour privilégier des investissements en matière de filtrage.

Leur volonté : limiter la quantité de contenu proposé aux utilisateurs et donc interdire certains sites ou programmes au nom de leurs propres principes. Ainsi, en Angleterre, plusieurs acteurs souhaitent interdire le peer-to-peer pour lutter contre le piratage illégal. Seulement, ce n’est pas la technologie qu’il faut bannir mais uniquement son utilisation, car on peut aussi échanger des fichiers légaux via le réseau peer-to-peer.

Plusieurs grands noms dont Google, Amazon, Twitter, Facebook viennent de s’unir pour dénoncer cette vision du web et affirmer l’importance d’une neutralité du web. N’importe quel internaute doit avoir accès à toutes les informations et services présents sur le web. Ce n’est pas un opérateur téléphonique qui doit déterminer ce qui est utile ou pas, mais bien l’internaute.

Si vous souhaitez signer la pétition pour la neutralité du web, rendez-vous sur le site :
http://www.openinternetcoalition.org/
http://www.laquadrature.net/fr

Pour en savoir plus, lire l’interview de Jérémie Zimmermann dans le Monde.

Vos réactions

  1. ---

    Ben voilà! Un premier pas a été franchi au Canada:

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2009/10/21/012-crtc-internet.shtml

    de plus, les résultats d’une étude d’Oxford décrivait notre système internet Canadien comme cher et peu performant:

    http://contrarian.ca/2009/10/01/canadas-internet-performance-lags-in-oxford-study/

    On risque maintenant d’hériter d’un système à deux vitesses, l’une encore plus chère et l’autre, moins performante qu’avant.

    Ici, ce n’est pas tant une question de censure que de libre marché qui nous inquiète mais cela crée tout de même un précédent qui pourra inspirer vos parlements.

    Jean D @ Montréal, Québec.

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